Le SDIS 23 accueille actuellement des stagiaires de la Formation Initiale des Lieutenants de sapeurs-pompiers professionnels dans le cadre d’une semaine d’immersion dans un Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de 5e catégorie.
Ils s’agit de deux pompiers du SDIS 33, un du SDIS 95 et un du SDIS 91 en avant dernière semaine de fin de formation initiale de pompiers à l’ENSOSPS à Aix en Provence.
Sous la responsabilité du Lieutenant Soline Rémond, chef du service formation/sports du SDIS 23, les stagiaires s’immergent en poursuivant 2 objectifs:
- Donner aux nouveaux officiers des informations opérationnelles sur leur futur environnement professionnel.
- Elargir leur champ de connaissances, par présentation d’un SDIS très différent de leur corps d’affectation. Les stagiaires sont tous issus de SDIS de 1ere catégorie, avec plus de moyens humains et financiers.
Rencontre avec le chef de centre et le maire
Mercredi, ils sont venus passer la journée à Aubusson, pour rencontrer l’équipe de garde au centre d’Aubusson et s’entretenir avec le chef de centre, le Lieutenant Jean-Claude Bonventi, qui anime une équipe mixte à forte connotation volontaire.
A la demande du Lieutenant Soline Rémond, Michel Moine a accepté d’aborder sa fonction de DOS (Directeur des Opérations de Secours) avec les stagiaires, et de revenir en particulier sur le décès du Major Christophe Chaussat en mai 2012.
Le maire et le chef de centre ont tour à tour présenté la ville et insisté sur l’importance d’un bon relationnel entre les pompiers et les élus.
» Jamais une intervention n’est anodine «
Ensuite, c’est le décès du Major Chaussat qui a alimenté la conversation. Presque 4 ans plus tard, l’émotion reste palpable pour ceux qui ont vécu ce drame.
Les stagiaires ont écouté attentivement l’historique des faits. » La fatalité, on n’y va pas, on y court! » insiste le Lieutenant Bonventi. Christophe était un garçon réfléchi, très axé sur la sécurité…mais en une fraction de seconde, c’est le drame ».
Les futurs lieutenants ont aussi posé des questions sur la gestion d’un tel moment dans une caserne, sur le traumatisme qui en découle pour la ville entière.
Les stagiaires, aux côtés de Soline Rémond, très attentifs aux propos de Jean-Claude Bonventi et Michel Moine
Michel Moine et Jean-Claude Bonventi ont eu des réponses unanimes sur la gestion d’un tel moment : en parlant, en s’épaulant entre pompiers et élus, en faisant appel à un psychologue, en constatant l’appui de la communauté aubussonnaise.
Comme l’a rappelé Michel Moine, Aubusson est une petite ville où chacun est à la fois connu par sa profession, son engagement associatif ou sportif, sa vie familiale. Difficile de ne pas être affecté par un tel drame, à plus forte raison si on est acteur des recherches qui suivent ce drame.
Une fois l’accident survenu, il faut aussi s’occuper de la famille, de l’aide matérielle qui doit être apportée, de la cérémonie…Un tel drame marque à jamais la communauté municipale.